L’insécurité en ville, de quoi parle-t-on ?
La question de la lutte contre l’insécurité est aujourd’hui pour les villes un enjeu de premier plan et elles adoptent des politiques publiques en ce sens. Les mesures de sécurité des villes doivent s’attacher à lutter contre l’insécurité perçue par les individus dans le milieu urbain. La note « Comment fabriquer une ville plus sûre ? » analyse les causes de l’insécurité vécue ou perçue et met en lumière les différentes solutions proposées par les villes. Il ne sera pas question dans cette note de la lutte contre tous les accidents qui peuvent survenir de manière inopinée (incendies, accidents de la route…) mais des modalités déployées pour garantir le sentiment de sécurité pour les usagers de la ville face aux actes malveillants pour assurer la sécurité des personnes et des biens.
Trouver les causes possibles de cette insécurité vécue ou perçue
L’insécurité vécue ou perçue en milieu urbain est souvent le reflet d’un ensemble complexe de facteurs interdépendants : manque de lien social et de justice spatiale, à titre d’exemples. En effet, lorsque les relations entre habitants sont faibles, le contrôle social diminue, ce qui renforce l’isolement. Certaines incivilités illustrent ce déficit de cohésion sociale. Par ailleurs, des rues mal conçues, comme celles dites aveugles, réduisent la surveillance naturelle, alimentant le sentiment d’insécurité. Promouvoir des espaces qui encouragent l’interaction et une répartition équitable des ressources peut atténuer ces problèmes en renforçant la sécurité urbaine.
Vers une ville plus sûre
D’une sécurité « réactive » et du déploiement de moyens de surveillance, au développement d’un environnement social qui assure une « co-veillance » des uns sur les autres dans des lieux appropriés, les chemins empruntés par les villes sont le résultat d’arbitrages politiques mais aussi à bien des égards de ressources financières. Lutter contre l'insécurité revient à « approprier » l'espace de façon qu'il ne soit abandonné à personne ni, de ce fait, au plus fort, sans pour autant le fermer.